Portada Juanjo Fernández.
Cuando el sol calienta los barrotes al rojo vivo, la sombra de tu mano surge en el espacio que tiembla, dulce cueva donde me cobijo.
Cueva llena de caricias agazapadas en los recovecos de una piel que no siente.
Iluminada por los rescoldos, dibujo en su techo, la silueta de tu cuerpo con el hollín de mi mente, y con mi sangre coloreo el silencio.
Te esperaba desnuda en la oscuridad. Tumbada sobre la otomana, me alumbraban las llamas de la chimenea.
Me adivinabas. Sin quitarte el abrigo, te sentabas en la butaca frente a mí. Encendías un habano.
Tu mirada me acariciaba lentamente, se paraba en mis caderas.
Mi cuerpo lleno de murmullos, las llamas crepitaban.
Me giraba hacía ti, lánguidamente, porque sabía que tal era tu deseo.
Reposaba la cabeza sobre el respaldo, una mano bajo la nuca. La otra, guiada por tus ojos, acariciaba mis pechos, los retenía en su palma, los moldeaba y los erguía.
Cuando aspirabas el humo del habano, tu rostro se volvía cobrizo como el de un esclavo.
Mi mano seguía bajando, dibujando arabescos.
Tu mano se unía a la mía, mano salvaje y dulce explorando la jungla de mi vientre.
El puro se consumía en el cenicero, las formas reconocibles se hundían, el latido del mundo se quedaba suspendido en el borde de mis labios.
Edward Munch. The kiss.
Lorsque le soleil chauffe les barreaux au fer blanc, l´ombre de ta main surgit dans l´espace qui tremble, douce caverne où je me réfugie.
Caverne de caresses cachées dans les plis d ´une peau qui n´est plus.
Illuminée par la rougeoiement des braises, je dessine sur son toit la silhouette de ton corps avec la suie de ma pensée, et avec mon sang je colore le vide.
Je t´attendais, nue dans l´obscurité. Allongée sur l´ottomane, les flammes de la cheminée dansaient sur le mur.
Tu ouvrais la porte de la rue, une bouffée d´air froid entrait avec toi.
Tu me devinais. Sans enlever ton manteau, tu t´asseyais sur le fauteuil qui me faisait face. Tu allumais un cigare.
Ton regard me caressait lentement, s´appuyait sur mes hanches.
Mon corps rempli de murmures, les flammes crépitaient.
Je me tournais vers toi, languide, parce que je savais que tel était ton désir.
Je laissais tomber ma tête sur le dossier, une main sous la nuque. Avec l´autre, guidée par tes yeux, je caressais mes seins en les faisant frémir.
Quand tu aspirais la fumée de ton havane, ton visage devenait cuivré comme celui d´un esclave.
Ma main descendait encore, dessinant des arabesques. Ta main se joignait à la mienne, main sauvage et douce explorant la jungle de mon ventre.
Le cigare se consumait dans le cendrier, la forme des choses chavirait, la pulsion du monde suspendue tout auprès de mes lèvres.